Semis d’automne Travailler le sol pour accueillir les graines dans de bonnes conditions
S’agissant des pratiques de travail du sol, les surfaces implantées sans labour progressent au fil des années. Les céréales n’échappent pas à la règle. L’enjeu reste cependant inchangé : disposer la graine dans de bonnes conditions pour assurer une levée rapide et homogène.
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Selon les dernières données d’Agreste, le service statistiques du ministère de l’Agriculture, en date de 2017 (mais publiées en 2021), près de la moitié des terres agricoles seraient conduites sans labour : 47 % exactement. Les régions les plus adeptes sont la Bourgogne-Franche Comté et l’Occitanie où ces chiffres oscillent entre 56 et 65 %. Les céréales font, avec les mélanges fourragers, le lin oléagineux et le colza, partie des cultures les plus fréquemment implantées sans labour : plus de 60 % pour le blé dur, un peu moins pour le blé tendre (58 %) et l’orge (43 %).
Parmi les adeptes du non-labour, des agriculteurs ont opté pour le semis direct. Cette pratique concernerait, toujours selon Agreste, 6 % des surfaces à l’échelle nationale en 2017, contre 3 % en 2014. En optant pour le non-labour, les exploitants cherchent à réduire les charges de mécanisation, tout en augmentant la teneur en matières organiques de leurs sols et en limitant les phénomènes d’érosion.
Ajuster date et densité de semis au contexte de l’année
Quelle que soit la méthode d’implantation retenue, il est important de réaliser un bilan sanitaire de la parcelle et d’effectuer la préparation du sol avec le maximum de soin et dans les meilleures conditions. Quand l’état du sol et le matériel à disposition sur l’exploitation le permettent, un labour peut être remplacé par des TCS, des Techniques culturales simplifiées. Là encore, l’enjeu est d’obtenir une parcelle propre pour assurer une levée rapide et homogène de la culture.
Opter pour un faux-semis reste une stratégie efficace pour réduire le stock de semences adventices. Ce travail du sol doit rester superficiel et ne pas dépasser 5 cm de profondeur. En effet, 95 % des levées d’adventices ont lieu sur cet horizon de surface. Pour favoriser leur émergence, l’idée est de créer des conditions favorables à la germination en émiettant un maximum l’horizon travaillé. Mais pour être efficaces, les faux-semis doivent être réalisés sur des sols frais et, au plus tard, trois semaines avant le semis de la culture principale.
Une fois ces interventions calées, place au semis de la céréale. La date et la densité de semis doivent être ajustées à la région et à la précocité de la variété choisie. Pour toutes les variétés, l’objectif est d’obtenir 170 à 210 plantes/m² en fin d’hiver pour les semis précoces réalisés dans de bonnes terres. En semis tardifs, l’idée est de viser 210 à 250 plantes/m² en sortie d’hiver. Ces densités sont des seuils « sécuritaires » qui peuvent être revus à la hausse ou à la baisse en fonction des conditions d’implantation, du retard éventuel par rapport à la date prévue et/ou de la texture du sol.
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